UMP : minuit dans le vide

Néant d'idées, surdose de haines, c'est le "grand parti de la droite" :

 

 

Jamais le néant n'aura coûté si cher. L'audit des comptes de l'UMP révèle une dette de 74,5 millions d'euros ; en découvrant ce gouffre – et les gros salaires versés à des illusionnistes, et les frais de téléphone démentiels, etc – les militants (ce qu'il en reste) ne décolèrent pas. Quant aux innombrables chefs, ils se lancent des regards et répandent des rumeurs les uns sur les autres. Le parti semble n'en avoir plus pour longtemps ; Nicolas Sarkozy doit se demander s'il faut vraiment reconquérir la présidence de cette maison Usher, et Luc Chatel – actuel secrétaire général – envisage une "refondation" qui pourrait bien être le signal d'évacuation. D'ailleurs, "refonder" quoi ? Quelque chose qui ressemblerait à l'UMP mourant d'insignifiance, ne servant que de portier aux multinationales et de transcripteur des euro-palabres (comme le PS) ? Sans compter le schisme probable entre les seniors – Juppé Fillon Raffarin & Cie – et les juniors, qui ne se distinguent des seniors que par la fraîcheur de leurs appétits... Ces appareils de notables sont programmés pour le cynisme.  N'en disons rien de plus. Ou plutôt si : rappelons aux jeunes messieurs et demoiselles catholiques partis gambader dans ce coupe-gorge (sur les conseils d'oncle Y et de l'abbé Z), qu'ils ont été naïfs et qu'on les avait prévenus.